Histoire de la Principauté

Les premiers habitants sédentaires etaient des Ligures qui ont émigrés de la ville de Gênes en Italie Les Phocéens de Marseille ont fondé la colonie de Monoikos au VIe siecle avant J.C. à l’endroit où se trouve maintenant Monaco.

Après la guerre de Gaules, Monoecus, où Jule Cesar s’est arrêté en se rendant en Grèce, est passé sous contrôle romain au sein de la province de Gaule narbonnaise.

Monaco est resté sous domination romaine jusque’à l’effondrement de l’Empire romain d’Occident en 476. L’endroit a ensuite été occupé et ravagé par les Sarazzins et diverses tribus barbares. Alors que Monaco était pratiquement dépeuplé, les Sarazzins en furent pratiquement expulseés en 975 et au XIe siècle l’endroit était de nouveau peuplé par des Ligures (des populations parlants la langue romaine du nord de l’ Italie).

En 1191, l’empreur romain germanique Henry VI concéda la souveraineté de Monaco à la ville de Genes en Italie d’où sont originaires les Ligures. Le 10 juin 1215, un détachement de Gibelins (partisans de l’empreur) mené par Fulco del Castello commence la construction d’une forteresse sur la rocher de Monaco. Cette date marque le début de l’histoire de la Principauté de Monaco.

Le 8 janvier 1297, François Grimaldi, descendant d’Otto Canella consul de Gênes en 1133, s’empare de la forteresse par la ruse. C’est un guelfe (parti soutenant le pape), ne disposant que d’une petite armée, il se déguise en moine franciscain pour y pénétrer, avant d’ouvrir à ses soldats. De cet épisode naît son surnom, Malizia, et les armes de Monaco, deux franciscains armés d’une épée. Monaco se retrouve donc face à Gênes qui a vaincu les guelfes et chasse Francois Grimaldi en 1301. La famille Grimaldi s’appuie alors sur le Roi de France.

Son cousin Renier Ier, au service de Philippe le Bel, commande une flotte de galères et vainc les Hollandais a Zieriksee. Il est nommé grand amiral de France. Père de Jean Ier, il fonde une dynastie qui sert fidèlement la monarchie francaise: Charles mène une campaigne d’arbaletriers à la bataille de Crecy, puis tente de sécourir par la mer le camp francais au siège de Calais en 1346.

En 1346 et en 1355, les Grimaldi font l’acquisition des Seigneuries et fiefs de Menton et de Roquebrune. Ce sont ces seigneries , avec celle de Monaco, qui constitueront le territoire de la Principauté de 1633 à 1861. Jean Ier conserve ensuite seul Monaco et la Condamine. Il lutte continuellement contre Gênes. Son fils, Catalan, ne lui survit que trois ans, et sa petite-fille épouse un Grimalbi d’Antibes, Lambert. Celui-ci obtient en 1498 la reconnaissance de son indépendance par le roi de France et le duc de Savoie. Gênes tente un dernier siège en 1509, mais devant une résistance victorieuse, renonce définitivement à Monaco.

C’est la chancellerie espagnole qui a reconnu, en 1633, le titre de prince de Monaco utilisé, dès 1612, par Honore II dans la formule de ses actes notaries. Le traité de Peronnes prononce l’attribution des fiefs du Valentinois, de Carlades, des Baux, de Saint-Remy au Prince Honore II et à son fils. Louis Ier promulgue, en decembre 1678, les status juridiques de la Principauté ou “Code Louis”. Le rattachement en 1793 de “Fort d’Hercule” à la France ne durera pas, les droits et les prérogatives des Princes étant restaurés par le traité de Paris de 1814.
Charles III concède à la France les droits sur Menton et Roquebrune par le traité du 2e février 1861, dont une clause prévoyait la création d’une union douanière entre les deux Etats. Celle-ci est conclue en 1865.
La société de Bains de Mer est créée 1856 ainsi que le Casino. Plusieurs hotels sont construits sur le plateau de Spelugues auquel en 1866 est donné le nom de Monte Carlo (Mont Charles auprès le nom du prince régnant).
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Son fils prince Albert 1er surnommé le „Prince Navigateur” ou le “Prince Savant” a fait accomplir de grand progrès aux sciences de la vie. Il a fondé à Monaco, en 1910, le célèbre Musée océanographique, qu’il léguerait par testament à l’Institut Oceanographique créé par lui à Paris.

Musée océanographique

Le prince de Monaco disposait des pleins pouvoirs (monarchie absolue) jusqu'à l'octroi de la constitution de 1911, qui fait du pays une monarchie constitutionnelle. En juillet 1918, un traité accordant une protection limitée de la Principauté par la France est signé entre les deux pays. Le traité fait partie du traité de Versailles et établit que le petit État devra s'aligner sur les intérêts politiques, militaires et économiques de la France.
Le Prince Rainier III accède au trône après la mort de son grand-père le Prince Louis II (le stade de l'AS Monaco porte d'ailleurs son nom), en 1949. Une nouvelle constitution est rédigée en 1962, abolissant la peine de mort, autorisant le vote des femmes et mettant en place une cour suprême garantissant les libertés fondamentales.
Musée océanographique


En 1993, Monaco devient officiellement membre des Nations Unies.

En 2004, la Principauté de Monaco rejoint le Conseil de l'Europe après de nombreuses tractations et une modification de la loi électorale rendant systématique une représentation de l'opposition au conseil national par un mode de scrutin ayant une composante proportionnelle.

À la mort du Prince Rainier III, survenue le 6 avril 2005, c'est son fils Albert II (né en 1958), jusque-là prince héréditaire et marquis des Baux, qui devient prince souverain. Les cérémonies marquant son avènement se sont déroulées le 12 juillet 2005, celles de son intronisation officielle le 19 novembre 2005. Lors de son discours d’Avènement, le Prince Albert II fixe les nouvelles orientations et priorités pour le développement de la Principauté. Au premier plan, l’action pour la défense de l’environnement, le développement éthique de l’activité financière afin de construire à Monaco un pôle de référence dans le domaine bancaire, ainsi que le renforcement des relations internationales et la contribution aux arts et à la culture.

Le développement des relations internationales et diplomatiques figure parmi les priorités du Souverain. Le Prince Albert II multiplie les déplacements à l’étranger afin d’établir des relations plus étroites avec les pays concernés ( France, Italie, Tunisie, Slovénie…).

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